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pyramides reliquaires

 

pyramides-reliquaires

 

Parmi les merveilles et curiosités que possède le trésor de notre cathédrale, ces pyramides reliquaires ont requis des soins particuliers pour assurer leur conservation.

Le restaurateur a avancé suffisamment d’arguments pour dater finalement ces pièces du XIXe siècle, copies du style Boulle.

La remise en question de leur datation entraîne celle de leur origine.  Les archives étant muettes à leur sujet, on peut espérer en savoir plus sur ces pièces par l’analyse des reliques qu’elles renferment, chaque ordre ou congrégation religieuse ayant des dévogions particulières à certains saints plus qu’à d’autres.

 

restauration de l’obiit du chanoine Cazier

On appelle obiit cette pièce héraldique accrochée généralement, lors du rituel de funérailles, au catafalque.  Peinte sur toile à fond noir, elle représente les armes ou les écussons du défunt en y mentionnant l’année de sa naissance et du décès.   L’usage moderne attribue actuellement une couleur brune au fond de la toile.
cazierDans le déambulatoire de la cathédrale étaient accrochés les obiits des chanoines défunts.   … Défunts ou pas toutefois, car sur certains la date du décès n’était pas mentionnée que peu avant la cérémonie.  La plupart sont décorés de sorte qu’ils puissent être présentés sur pointe.

Les Amis de la Cathédrale ont reçu à titre de don une de ces pièces figurant le nom du chanoine Gabriel-Joseph de Cazier, chanoine du Chapitre (XVIIIe siècle).  Nous ne pensons pas devoir attribuer un motif symbolique ou héraldique à la particularité que son obiit soit présenté sur champ.

Baptisé à Notre-Dame le 10 juin 1689, Gabriel-Joseph de Cazier était le huitième enfant (il y en eut dix)  d’Adrien Cazier (1634-1712), capitaine d’infanterie au service de S.M. Catholique, juré et échevin de la ville et de Marie Anne Ranson († 18-01-1709), fille de Jacques et d’Anne de la Fosse.

Quatre inscriptions en phylactères entourent les emblèmes : en haut à gauche « OBIIT.30 », en haut à droite, « JANUARII » ; au milieu du bas : « ANNO – 1734 ».  Au-dessous, les motifs d’armoiries sont complétés de sa devise « DEO.ET CEZARI », soit l’anagramme de Cazier dont le nom est repris en noir plus bas.

Surmontées d’un angelot, les armes correspondent à celles décrites par P.A. du Chastel de la Howardrie dans « Notices généalogiques tournaisiennes dressées sur titres » (1881), à savoir :

Parti : à dextre : coupé, en chef, d’argent, à la rose de gueules feuillée de sinople et parsemée d’or ; en pointe, d’azur, à trois étoiles d’or, à huit rais ; – à senestre : d’argent, à la demi-aigle éployée de sable, lampassée et membrée de gueules, mouvant du parti.

Détachée de son support rigide, la toile (63 cm x 55 cm) a, hélas, été pliée en quatre pour en faciliter le rangement.  De ce fait, la peinture s’est écaillée et a perdu de ses parcelles ; le noir de jadis s’est sensiblement fané.  Les Amis de la Cathédrale vont faire procéder à la restauration de la pièce pour la confier au fonds des Archives et Bibliothèque de la Cathédrale de Tournai.

Cette pièce a fait l’objet d’un remarquable travail de restauration par Laura Guilluy, étudiante en conservation et restauration d’art à  La Cambre – Bruxelles (juin 2015).

restauration du dais de procession

Un remarquable travail de restauration a été entrepris par les ateliers de l’IRPA (Institut royal du Patrimoine artistique) sur le dais de procession datant du XVIIIe siècle.  Ses broderies et son ciel ont été confectionnés par des artisans de Beauvais et ont acquis, dès leur livraison à la cathédrale en 1739, une assez grande notoriété.  A l’origine, et jusqu’à la fin de l’ancien régime, ce dais très coûteux pour l’époque, n’était utilisé que pour les cérémonies qui se déroulaient à l’intérieur de la cathédrale.  Par la suite, on l’a porté en ville lors de la Grande Procession.

Dais ND KT OCT 2012 009

Le ciel en tapisserie, représentant le Père et l’Esprit dans la gloire céleste, présente quelques déchirures.  Les médaillons des pans s’abîment eux aussi, les fils de soie et d’or se détendent en raison des tractions qu’exercent sur eux les mouvements des porteurs.

Les experts de Lyon, de Versailles, de Bruxelles abordés pour envisager cette restauration ont manifesté leur admiration devant cette pièce de mobilier.

Dais ND KT OCT 2012 014

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