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Conférence sur les Rubens à faire rendre à Tournai

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Bulletin n° 1

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exposition Soie, Laine, Or et Argent – publication

A l’occasion de l’exposition du 19 mars au 17 avril 2016, la collection “Tournai – Art et Histoire” dirigée par le Professeur Jacques Pycke publie un volume dédié aux quatre oeuvres restaurées.   La publication largement illustrée regroupe les contributions inédites de spécialistes sur leur histoire, leur place dans l’histoire de l’art et le travail de conservation dont elles ont fait l’objet.

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Elle constitue le volume n° 26 de cette série “Instruments de travail”.

En vente pendant l’exposition au Musée des Beaux-Arts de Tournai: 28 €.

exposition 2016

De soie, laine, or et argent : Merveilles de la Cathédrale de Tournai

expo_2016

Les Amis de la cathédrale de Tournai ont développé depuis une décennie une politique de conservation et de restauration des œuvres d’art de la cathédrale, financée par eux-mêmes et par des mécènes.

Afin d’attirer l’attention sur l’ensemble, unique en Belgique, d’ornements sacrés et d’œuvres textiles que conserve la cathédrale, quatre chefs-d’œuvre ont été retenus pour faire l’objet d’une intervention de conservation, en cours depuis deux ans. Son achèvement sera célébré par une exposition au Musée des Beaux-Arts de Tournai du 19 mars au 17 avril 2016, résultat d’une première collaboration entre la ville de Tournai, l’ASBL Tourisme et Culture et les Amis.

Ces quatre œuvres textiles sont la chasuble de saint Thomas Becket, ample vêtement en samit de soie du 12ème siècle, le dais de procession de la cathédrale confectionné à Beauvais entre 1737 et 1739, le « panneau d’or » dit de l’Ecce homo (1534), tapisserie de laine, soie et argent, la tapisserie « Les retrouvailles de Jacob et Joseph » offerte à la cathédrale en 1554 par l’évêque Charles de Croy.

A l’occasion de cette exposition, la collection Tournai- Art et Histoire dirigée par le Professeur Jacques Pycke publie un volume dédié aux quatre œuvres regroupant les contributions inédites de spécialistes sur leur histoire, leur place dans l’histoire de l’art et le travail de conservation dont elles ont fait l’objet.

pyramides reliquaires

 

pyramides-reliquaires

 

Parmi les merveilles et curiosités que possède le trésor de notre cathédrale, ces pyramides reliquaires ont requis des soins particuliers pour assurer leur conservation.

Le restaurateur a avancé suffisamment d’arguments pour dater finalement ces pièces du XIXe siècle, copies du style Boulle.

La remise en question de leur datation entraîne celle de leur origine.  Les archives étant muettes à leur sujet, on peut espérer en savoir plus sur ces pièces par l’analyse des reliques qu’elles renferment, chaque ordre ou congrégation religieuse ayant des dévogions particulières à certains saints plus qu’à d’autres.

 

excursion 2015

Chers Amis, Chers Membres,

Le retour de l’automne coïncide pour les Amis de la Cathédrale avec la sortie annuelle, temps de retrouvailles et d’échanges chaque année davantage apprécié.

En 2015, les Président et Conseil d’administration ont fait un choix éclectique : peintures, tapisseries et verrières précieuses en deux lieux différents.

 

… détails & programme …

visites pour les membres

 

 

Le CRECIT qui mène actuellement le travail de conservation a acceuilli à plusieurs reprises des membres de l’asbl des Amis ainsi quVISITE DU C.R.E.C.I.T. 27 01 2015 014e d’autres partenaires, invités à venir découvrir la tapisserie sur le métier et à écouter les explications de Mme Marie Vercauteren, chef d’atelier.  Celle-ci détaille aux participants les différentes étapes de l’intervention programmée dont la rentraiture en cours d’achèvement.  Ces visites sont soutenues par un exposé sur l’histoire et l’intérêt patrimonial de la tenture de Jacob offerte par l’évêque Charle de Croÿ dont fait partie la tapisserie.

Restauration du Dieu piteux

 Le Christ assis au calvaire

                                                     ou le bon Dieu de Pitié

                                                     ou le Dieu piteux

Sous ces appellations, un Christ couronné d’épines, les mains liées, est représenté assis et portant parfois un manteau rouge jeté sur ses épaules.

La statue du Dieu piteux qui se trouvait dans la chapelle du Saint-Sacrement avant les travaux de la cathédrale a été restaurée par l’atelier de Monsieur P. Bricout.  Chargé par les Amis de la Cathédrale d’une remise en état, ce maître artisan a procédé à une restauration de qualité en restituant à la pièce son état original évalué selon le contexte de sa provenance, soit l’ancienne abbatiale tournaisienne de Saint-Médard, à décoration baroque.

Sous les regards de Notélé (voir le reportage …), une présentation de l’oeuvre par Monsieur Bricout a eu lieu ce 19 mai 2015 au profit des membres de l’association.

La statue est a été exposée à la veille de Pâques 2014 devant l’autel des célébrations de la nef.

Il importe de ne pas le confondre le Dieu de Pitié avec l’Ecce Homo, la différence venant du fait qu’il soit assis, au pied du calvaire et qu’il attende en effet d’être cloué sur la croix. A l’appui de cette proposition, il y a le crâne, qui affleure du sol et que la Tradition identifie à celui d’Adam dans son désir de voir le Christ, l’Homme Nouveau doit être crucifié sur la tombe de l’Homme Ancien.

DieuPiteuxLa Tradition, surtout statuaire ou iconographique ne reflète pas toujours le contenu des Évangiles, mais elle entend généralement mettre en relief une intuition théologique.

En l’occurrence, R. Didier (1) pense qu’il faille ici se référer aux écrits de Johannes Brugman (1400-1473) qui disserte sur le Christ assis sur une pierre en attendant son supplice. Celle-ci pourrait être mise en relation avec un objet de dévotion de l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem : une pierre sur laquelle Jésus se serait assis avant d’être fixé au bois de la croix.

Cette représentation n’est pas rare: au XV ème siècle, Émile Mâle (2), s’appuyant sur la littérature médiévale, celle des Mystères en particulier, pense que cette image a hanté l’imagination populaire impressionnée par le détail des étapes de la montée au calvaire. Les arts devenus plus sensibles se sont alors emparés de la Passion et ont contribué à la diffusion de l’image du Christ aux outrages.(3)

Émile Mâle insiste sur le rôle des Mystères parce qu’il pense que c’est au théâtre que l’on a pu voir pendant quelques instants le Christ dépouillé de sa tunique, assis, attendant avec résignation que les bourreaux achèvent les préparatifs de sa crucifixion. C’est peut-être la raison pour laquelle les statues du Christ ainsi isolé seront un des topiques préférés de la dévotion populaire. On lui ajoutera progressivement le manteau sur les épaules et on lui mettra en mains un roseau en signe de sceptre. La plupart du temps, le Christ incline la tête sur l’épaule gauche, ses mains croisées sont liées par une grosse corde qui, parfois aussi lui entrave les chevilles.

Dans nos régions, cette dévotion fut jadis extrêmement populaire et si ces images ont quelques traits communs, les variations de détails sont infinies.

Les représentations du Christ assis au calvaire traverseront les siècles jusqu’au XVII ème et même, plus rarement, jusqu’au XVIII ème siècle.

Mais toutes ces images pathétiques s’opposaient à l’esprit grec qui allait fleurir avec la Renaissance. Les Christs ne seront plus écrasés de douleurs, ce seront des athlètes, comme ceux de Michel-Ange, qui méprisent la douleur et apprennent à la mépriser.

Ces deux visions cohabiteront de telle sorte que l’on a pu parler de l’histoire de l’art de la Renaissance, dans nos régions, comme celle d’un lutte entre ces deux principes le pathétique issu de la fin du Moyen-Age et de la Devotio Moderna et la maîtrise qui entend maîtriser la vie, caractéristique d’un humanisme quelque peu stoïcien.

  1. Didier R., Un Christ anversois conservé à Binche in Bulletin de l'Institut Royal du Patrimoine Artistique, 1963, n°VI, p.180
  2. Mâle E., L'art religieux à la fin du Moyen-Age en France, Études sur l'iconographie du Moyen-Age et ses sources d'inspiration,  Paris, Armand-Collin, 1931 L'auteur y explique qu'au XV ème s., les œuvres sont plus sombres et plus tragiques et la Passion du Christ devient l'objet, non plus de considérations dogmatiques comme précédemment, mais de représentations sentimentales qui parlent au cœur. Les franciscains ont fait naître de nouvelles formes de sensibilité, notamment par un livre de méditations sur la Passion du Christ, que l'on attribua longtemps à St Bonaventure, mais qui est en réalité l'œuvre d'un Franciscain inconnu du XIII ème s. L'auteur de l'Imitation de Jésus-Christ a lui aussi favorisé la rencontre de la mystique et de l'art.
  3. La méditation des scènes de la Passion se développe et les livres de piété y contribuent en donnant des détails qui frappent l'imagination. Ainsi d'après le Speculum Passionis, la couronne d'épines était composée de septante-sept épines dont chacune portait trois pointes. Un autre traité pieux, l'Horologium Passionale , s'efforce de mettre en relation les différentes heures du jour avec les étapes de la Passion. C'est de ce temps également que datent les représentations plus doloristes du Christ en croix, qui est de plus en plus saisie comme un gibet. Un détail emprunté aux mystiques vient également changer la figure du Christ et croix : il garde désormais sa couronne d'épines et il arrive qu'avec réalisme, sa barbes et ses cheveux soient poisseux de sang.

Une sculpture tournaisienne  récupérée

Les Amis de la Cathédrale de Tournai ont inauguré récemment leur nouvelle sculpture, acquise à la Brafa en 20XX. Il s’agit d’une vierge décollée datant du 16e siècle. Elle a pu être acquise grâce à la générosité des Tournaisiens. Un compte de projet a été ouvert à la Fondation pour mener à bien ce projet. Plus de 6.000 € ont été récoltés pour faire revenir l’œuvre à Tournai.

La Vierge à l’Enfant, mutilée par les iconoclastes au XVIe siècle, provient vraisemblablement de la chapelle du couvent des Frères Mineurs à Tournai.                  viergeXVIe

Le drapé, finement ciselé, se rapproche de celui du groupe de l’Annonciation de Jean Delemer, œuvres restaurées en 2009 par le Fonds Inbev-Baillet Latour pour l’exposition Rogier van der Weyden à Leuven. Cette sculpture se rapproche des vierges d’un certain nombre de reliefs funéraires tournaisiens.

 

excursions et visites


Jube


– 30 novembre 2019 : Paris : l’exposition «L’art en broderie au Moyen Âge» au musée de Cluny, musée national du Moyen Âge à Paris, découverte, en début d’après-midi, des vitraux de la collégiale Saint-Martin de Montmorency, visite au Musée National de la Renaissance installé dans le château voisin des Montmorency à Ecouen

– juin 2019 :              Bruxelles : exposition “van Orley” au Bozar

–  13 octobre 2018 : Audenarde et Renaix : visite d’exposition rétrospective de l’œuvre du peintre Adriaen Brouwer et celle de la collégiale Saint-Hermès (crypte romane du XIe siècle).

–  28 octobre 2017 : Aix-la-Chapelle : visite du Dom (cathédrale) et de son trésor, classés au patrimoine de l’UNESCO,  découverte du superbe Suermondt-Ludwig-Museum.

–  24 septembre 2016 : Tongres : visite du béguinage, patrimoine de l’UNESCO, des salles du trésor TESEUM, remarquablement restauré récemment, la basilique de Notre-Dame.

-10 octobre 2015 :        Anvers : visite des richesses de la maison Rockox et  Hoogstreaten: visite du béguinage et de l’église Sainte-Catherine, fief de la Maison de Lalaing.

-12 octobre 2014 : Asnières-sur-Oise et Paris :” 8ème Centenaire de la naissance de Louis IX dit Saint-Louis” l’abbaye de Royaumont; Sainte Chapelle et Conciergerie à Paris.

– 22 juin 2013 :       Paris : Expo ” Une Renaissance. L’Art entre Flandre et Champagne 1150 – 1250 ” abbatiale royale de Saint-Denis.

– 20 octobre 2012 : Saint-Omer : ” Découvertes des Incroyables Richesses Patrimoniales de Saint – Omer” La cathédrale Notre-Dame; La Réserve précieuse de la bibliothèque d’Agglomération; Le Musée Sadelin.

– 15 octobre 2011 : Ecaussines-Lalaing, Braine-le Comte, Quenast, Enghien, Halle, Mons : “l’Italianisme raffiné et la Haute Renaissance dans le Comté de Hainaut ” Jean Mone et Jacques du Broeucq.

– 23 octobre 2010 : Namur : Trésor du prieuré d’Oignies; expo ” dialogue avec l’invisible : l’Art aux sources de l’Europe” ; abbatiale de Floreffe.